Pouls hebdomadaire du marché - Semaine se terminant le 13 mai 2022
Évolution des marchés
Actions
Les marchés américains ont reculé pour une sixième semaine consécutive, l’indice S&P 500 s’étant replié de près de 5 % avant la remontée partielle de vendredi. L’indice des prix à la consommation aux États-Unis, bien qu’en recul sur 12 mois, a été plus solide que prévu et a continué d’indiquer de fortes pressions à la hausse sur les prix. Cette semaine, les porte-parole de la Réserve fédérale américaine ont indiqué que la banque centrale continuerait de relever énergiquement son taux directeur pour contrer l’inflation obstinément élevée. L’incertitude en Chine découlant des confinements a également miné la confiance des investisseurs.
Titres à revenu fixe
Les taux obligataires ont reculé durant la semaine en raison de l’aversion pour le risque, même si la Fed et la Banque centrale européenne poursuivent leur resserrement. La Fed a annoncé plusieurs hausses de 50 points de base à venir, et la BCE a indiqué que les relèvements pourraient commencer dès juillet et que les taux pourraient remonter au-dessus de zéro d’ici la fin de l’année.
Marchandises
Les prix du cuivre ont continué de chuter en raison des craintes à l’égard de la demande mondiale dans un contexte de ralentissement économique. Les prix de l’or ont également baissé, alors que le resserrement de la politique monétaire se poursuit, et le raffermissement du dollar américain a accentué les pressions.
Performance (rendement des cours)
Au 13 mai 2022
Événements macroéconomiques
Canada
La semaine s’annonce tranquille au Canada, où aucune donnée importante n’est attendue.
États-Unis – Hausse de l’IPC; baisse de la confiance des consommateurs
L’IPC a augmenté de 0,3 % en données désaisonnalisées en avril. L’inflation a continué d’afficher une solide hausse, même si les prix de l’énergie ont chuté au cours du mois avec la baisse de 6,1 % des prix de l’essence. Les prix des biens ont augmenté de 0,3 % au cours du mois, en raison de la poussée de 0,9 % des prix des aliments. Les prix des services ont progressé de 0,8 %, alors que les prix du logement se raffermissaient de 0,6 % et que les tarifs aériens bondissaient de 18,6 %. Sur 12 mois, l’IPC a ralenti à 8,3 % par rapport au sommet de 8,5 % atteint en mars.
La confiance des consommateurs a encore diminué en mai, l’indice de confiance des consommateurs de l’Université du Michigan passant à 59,1, contre 65,2 en avril. Les baisses ont été généralisées, alors que les consommateurs estimaient que leur situation financière avait empiré et que les conditions pour les achats importants s’étaient détériorées en raison de la hausse des prix.
International – Les exportations chinoises ralentissent; l’IPC de la Chine s’accélère; le niveau de confiance reste déprimé en Allemagne; le PIB du Royaume-Uni se contracte en mars
Les exportations chinoises ont augmenté de 3,9 % sur 12 mois en avril, comparativement à une hausse de 14,7 % sur 12 mois en mars, ce qui témoigne d’un ralentissement attribuable aux confinements à l’intérieur du pays.
Par ailleurs, l’IPC de la Chine s’est accéléré, passant de 1,5 % en mars à 2,1 % en avril. Les prix des aliments se sont raffermis au cours du mois, probablement en raison des achats dictés par la panique dans un contexte de confinement. Les prix des légumes frais ont augmenté de 24,0 % sur 12 mois, tandis que les prix du porc ont continué de chuter, plongeant de 33,3 %. Les prix du carburant ont également augmenté au cours du mois. La hausse de l’IPC en Chine est largement attribuable aux produits de base. L’IPC de base, excluant les aliments et l’énergie, est passé de 1,1 % à 0,9 % sur 12 mois.
L’indice allemand ZEW de confiance économique a légèrement progressé, mais demeure négatif, s’établissant à -34,3 en mai, contre -41,0 en avril. Les perspectives pour l’Allemagne demeurent négatives. Les restrictions en Chine et les attentes de hausses des taux d’intérêt par la BCE pèsent sur le niveau de confiance en Allemagne.
Le PIB du Royaume-Uni a ralenti de 0,1 % en mars, en raison de la contraction de la production de services et de biens. Le PIB a progressé de 0,8 % au premier trimestre. La croissance a été principalement alimentée par les dépenses d’investissement, qui ont augmenté de 5,4 % au cours de la période. Les dépenses des ménages ont progressé de 0,6 %, tandis que les exportations nettes ont reculé, les exportations régressant de 4,9 % pendant que les importations bondissaient de 9,3 %.
Perspectives
Canada – Mises en chantier (16 mai); IPC (18 mai)
Les mises en chantier au Canada pour le mois d’avril seront une donnée intéressante. Le secteur de l’habitation est très sensible aux taux d’intérêt et sera l’un des meilleurs indicateurs de l’économie réelle à mesure que la politique monétaire se resserrera.
Les marchés surveilleront également de près l’IPC pour le mois d’avril. Même s’il devrait avoir encore augmenté de pas moins de 0,5 % durant le mois, on s’attend néanmoins à ce qu’il ait régressé sur 12 mois, comme on l’a vu aux États-Unis.
États-Unis – Enquête de Empire State sur le secteur manufacturier (16 mai); ventes au détail et production industrielle (17 mai)
L’enquête de Empire State sur le secteur manufacturier fournira un premier aperçu de l’activité des entreprises en mai. La croissance des nouvelles affaires a semblé s’essouffler en avril et, comme d’habitude, nous surveillerons les signes de problèmes dans la chaîne d’approvisionnement.
Les ventes au détail pourraient avoir avancé de 0,5 % en avril. Les ventes d’automobiles ont probablement progressé au cours du mois, mais la baisse des prix de l’essence a peut-être fait diminuer les ventes. Les dépenses dans les services devraient continuer de croître à l’approche de l’été, mais les restaurants seront la seule indication, les autres services n’étant pas pris en compte.
La production industrielle devrait enregistrer une solide hausse de 0,4 % en avril.
International – Production industrielle et ventes au détail en Chine (15 mai); PIB du Japon (17 mai); IPC du Japon (19 mai)
À l’échelle internationale, l’Asie retiendra l’attention. La Chine publiera une série de données qui devraient confirmer un ralentissement important, alors que le pays est toujours confronté à des éclosions de COVID et à des confinements. Les économies et les sociétés à l’échelle mondiale sont préoccupées par les effets en aval de ces confinements sur la chaîne d’approvisionnement.
Selon les prévisions consensuelles, le PIB japonais devrait s’être contracté de 1,8 % au premier trimestre. L’activité a été limitée au cours du trimestre par une nouvelle vague de COVID qui a pesé sur la consommation.
Par ailleurs, l’IPC japonais devrait avoir bondi de 1,2 % en mars à 2,5 % sur 12 mois en avril. Une grande partie de cette hausse est attribuable aux effets de base, puisque les tarifs des services de télécommunications se sont stabilisés, par contre les produits de base comme l’énergie et l’alimentation devraient continuer d’exercer des pressions à la hausse.